Municipalités
le Trozzula
16 Dicembre 2024
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Gallipoli, la « belle ville », un nom dérivé du grec Kale Polis. Cette ville fascinante, située sur une île de la mer Ionienne et reliée au continent par un pont, conserve l'âme et la beauté de son passé. Les origines de Gallipoli sont incertaines : certains l'attribuent aux Grecs, d'autres aux Messapiens, mais ce qui est certain, c'est que chaque ruelle, chaque pierre, raconte des histoires d'époques lointaines. Suivez-moi dans les rues du centre historique, véritable labyrinthe de l'époque byzantine, créé pour désorienter les envahisseurs et protéger la ville.
Ici, entre ruelles et cours, se dresse le majestueux château aragonais avec son Rivellino et ses puissantes murailles bastionnées, témoins d'une époque où Gallipoli était imprenable. Nous nous promenons parmi les somptueux palais aristocratiques des XVIIe et XVIIIe siècles, avec leurs balcons en fer forgé et leurs façades décorées.
Sous les fondations de la ville, nous découvrons les moulins à huile souterrains, où l'huile lampante était produite dans les années 1600 et exportée dans toute l'Europe pour l'éclairage. Je vous emmène maintenant à la cathédrale de Sant'Agata, qui domine le centre historique avec sa façade baroque en pierre locale soigneusement incrustée et décorée. Notre voyage se poursuit vers les monastères et oratoires confrériques, qui ont vu le jour au XVIIe siècle en tant que guildes d'art et d'artisanat. Chaque oratoire reflète la dévotion et les traditions de ses membres.
L'oratoire de Santa Maria della Purità, associé aux vastagi, ou dockers, est un trésor de beauté : les stalles sculptées, les peintures et le sol en majolique racontent l'histoire et la foi de Gallipoli. Non loin de là, l'Oratorio del SS. Crocifisso - lieu des uttari, ou fabricants de tonneaux - avec sa façade couleur sienne, abrite une magnifique statue en bois du Christ mort, une véritable œuvre d'art d'une beauté incomparable.
Et maintenant, plongeons dans la « poêle à frire » : c'est ainsi que les habitants de Gallipoli appellent le centre historique, car, vu d'en haut, le village circulaire avec le pont qui lui sert de poignée ressemble à une poêle à frire. Je vous emmène maintenant à la découverte des saveurs de Gallipoli, où la mer rencontre la tradition. Notre fierté est le scapece gallipolino, petit poisson bleu frit et mariné avec du vinaigre, du safran et de la chapelure dans d'anciennes cuves en bois, une recette qui raconte cinq siècles d'histoire.
Dans toutes les trattoria du centre historique, vous pourrez déguster le purpu alla pignata, un poulpe cuit en terre avec des tomates cerises et des pommes de terre, et la fameuse ciaudedda gallipolina, un triomphe de poisson, de pommes de terre et de tomates cerises qui renferme tous les parfums de la mer Ionienne, ou un pasticciotto à la crème encore tiède.
À visiter : le château aragonais, la cathédrale de Sant'Agata, l'oratoire de Santa Maria della Purità, l'oratoire des SS. Crocifisso, les moulins à huile souterrains, l'Antica Farmacia, les palais historiques, le vieux village de « Padella ».
Vendredi de la Passion
Procession de l'Addolorata
La Procession de l'Addolorata inaugure les rites du Vendredi de la Passion, un moment de profonde spiritualité impliquant toute la communauté. La procession commence à l'Église de Santa Maria del Monte Carmelo et de la Misericordia sur la via Carmine Fontò, et se rend à la Cathédrale, où la statue de la Madonna Addolorata participe à la célébration liturgique solennelle présidée par l'Évêque. Après l'exécution de l'Oratorio Sacro, la procession traverse l'ensemble du tissu urbain de la ville.
L'un des moments les plus évocateurs se déroule vers 21h00, lorsque la Madonna Addolorata traverse le pont du XVIIe siècle qui relie la ville nouvelle au vieux village. Ici, sur l'un des bastions surplombant le port, le prêtre bénit la population et les bateaux de pêche, un geste symbolique de protection et d'espoir. La procession continue ensuite tristement dans les ruelles étroites, pour revenir finalement à l'Église de Santa Maria del Monte Carmelo.
-Date : 11 avril 2025
-Heure : 12h00
-Lieu : Église de Santa Maria del Monte Carmelo
Vendredi Saint
Procession des Mystères et du Tombeau du Christ
La Procession des Mystères et du Tombeau du Christ est l'un des événements les plus captivants et traditionnels de la Semaine Sainte. Les statues des Mystères Douleurs, conservées dans la sacristie, sont portées en procession depuis le coucher du soleil du Vendredi Saint jusqu'aux premières heures du Samedi Saint. Cette procession religieuse est accompagnée par le son caractéristique de la trozzula, des lanternes qui éclairent le parcours, et du roulement lugubre du tambour désaccordé.
Le Tombeau du Christ, appelé en dialecte local Urnia, représente chaque année un modèle différent choisi par la Confrérie du Saint Crucifix, tout en maintenant cependant le thème de la Déposition. À côté du Tombeau, défilent les statues des Mystères et la statue de la Madonna Addolorata, portée en procession par la Confrérie de Santa Maria degli Angeli.
-Date : 18 avril 2025
-Heure : 17h00
-Lieu : Oratoire Confraternale du SS. Crocifisso
Samedi Saint
Procession de Maria Desolata
Dans les premières heures du Samedi Saint, la Procession de Maria Desolata commence à l'Église de la Pureté, organisée par la Confrérie de Santa Maria della Purità. Ce rite est l'un des plus émouvants de la Semaine Sainte, caractérisé par la présence de personnes encapuchonnées portant des robes blanches, des manteaux jaunes paille et des cordons rouges, qui précèdent les statues du Christ Mort et de Maria Desolata.
La statue de Maria Desolata, une belle œuvre en papier mâché du XIXe siècle, la représente assise aux pieds de la Croix dans une attitude de douleur sereine. La procession commence dans l'obscurité de la nuit à 3h00, éclairée uniquement par quatre lanternes et accompagnée du son déchirant de la trompette et du roulement du tambour.
Le moment le plus émouvant est la rencontre entre la Madonna Desolata et le Christ Mort, qui a lieu devant l'Église de la Pureté, avec la mer et la plage en toile de fond. Ici, plongés dans un silence empreint de religiosité, les fidèles participent à un moment de prière et d'émotion, signe de la profonde foi de cette communauté.
-Date : 19 avril 2025 -Heure : 2h30 -Lieu : Église de la Pureté
Vendredi de la Passion / 11 avril 2025
• GALLIPOLI / Venerdì dell'Addolorata / Chiesa di Santa Maria del Carmelo / 12:00
Jeudi Saint / 17 avril 2025
• GALLIPOLI / Les confréries, en habits, visiteront processionnellement les autels de la Réposition installés / Borgo antico / 19:30
Vendredi Saint / 18 avril 2025
• GALLIPOLI / Les confréries en habit processionnel visiteront les autels de la Réposition installés dans le borgo antico / Borgo antico / 9:00
• GALLIPOLI / Processione dei Misteri e del Cristo Morto / Oratorio Confraternale del SS. Crocifisso / 17:00
Samedi Saint / 19 avril 2025
• GALLIPOLI / Processione della Madonna Desolata / Chiesa della Purità / 2:30
Dimanche de Pâques / 20 avril 2025
• GALLIPOLI / Scoppio della Caremma / Borgo Antico / 12:00
CONFRÉRIE DU SS. CRUCIFIX
L’Oratoire du SS. Crocifisso fut construit entre 1741 et 1750 aux frais de la confrérie, après l’achat des terrains aux pères dominicains, qui possédaient en ce lieu un jardin en friche avec une habitation étroite, souvent utilisée comme refuge pour les femmes de mauvaise vie. L’oratoire fut réalisé selon les dessins du lieutenant d’artillerie Carlo Multò, en service au Regio Castello di Gallipoli. L’ancienne église, qui se trouvait près de l’église de San Francesco d’Assisi, avait été sérieusement endommagée par les vagues. L’oratoire est le siège de la Confraternita del SS. Crocifisso, précédemment sous le titre de San Michele Arcangelo, à laquelle étaient principalement affiliés les tonneliers et les constructeurs de fûts.
En 1834, à la suite de l’incendie de la crèche installée à côté de l’autel, les stalles de la confrérie furent endommagées et, entre autres, la statue du Cristo Morto fut détruite. D’après les registres de la confrérie, en 1834, les membres reconstruisirent toutes les stalles en bois, et un confrère fit don de la statue du Cristo Morto, qui est encore portée en procession lors du Venerdì Santo dans des compositions artistiques évoquant le thème de la Deposizione. En 2005, les travaux de restauration et de nettoyage du Cristo Morto ont permis de découvrir que la statue est sculptée dans du bois de noyer et que, entre la peinture et le bois, il y a une couche de minium, un matériau utilisé pour imperméabiliser les bateaux, qui a protégé la sculpture des insectes xylophages et empêché le bois de se déformer et d’abîmer la patine picturale. En 2006, aux frais exclusifs de la confrérie, l’extérieur de l’église a été restauré et remis à ses couleurs d’origine. L’habit de la confrérie est composé d’une tunique et d’une cagoule rouges, symbolisant la Passion du Christ, ainsi que d’une mozzetta, une mantille particulière de couleur bleu ciel portant les effigies du SS. Crocifisso et de San Michele Arcangelo. Ce n’est que lors de la procession du Venerdì Santo que les confrères portent une couronne d’épines tressée avec des tiges d’asperge sauvage, en mémoire de celle portée par le Christ, et avancent le visage couvert en signe de pénitence.
CONFRÉRIE DE SANTA MARIA DEGLI ANGELI
ORIGINES
Les origines de cet oratoire confraternel et de la confrérie du même nom proviennent de l’autel de Santa Maria di Carpignano, situé dans l’église préexistante de San Giovanni Battista, dont le culte fut importé par la famille Lubelli de Serrano. Ils érigèrent un autel en même temps que le bénéfice ecclésiastique fondé le 16 mai 1636 sous le même titre et en jus patronato. Ce culte est directement lié à la découverte en 1568, dans la grotte de San Giovanni, à Carpignano Salentino (LE), d’une image byzantine représentant la Vierge à l’Enfant, communément appelée Madonna della Grotta ou Madonna di Carpignano. Depuis 1662, dans l’église de San Giovanni Battista, en plus de la confrérie portant le même titre, on atteste l’existence d’une congrégation dédiée à Santa Maria di Carpignano, dont un certain Giovanni Fajulo est documenté comme préfet. Une figure clé dans l’histoire de notre oratoire est Sebastiano Sandalo, membre de la même congrégation, à qui l’on doit son érection et son agrandissement ultérieur. Il fut imposé aux confrères d’ériger (1663) leur propre oratoire dans un délai de deux ans, sous peine de perdre leurs droits sur la donation de Sandalo, « sous le titre de la Vergine Santissima di Carpignano qui se trouve dans l’Chiesa di San Giovanni de cette ville. Dans lequel pourront se réunir, aux jours établis, selon les règles, les frères forains et les pêcheurs, pour faire leurs prières, mortifications, écouter la messe et fréquenter les Très Saints Sacrements, ainsi que réaliser toutes les autres œuvres pieuses selon ce que prescrivent ces règles ». Dans le délai imparti (1665), le nouvel oratoire fut érigé, mais il ne fut pas dédié à Santa Maria di Carpignano, mais à Santa Maria degli Angeli. Ceci est attesté par le fait que le nom originel de la congrégation apparaît d’abord à côté (et précédé) de celui de Santa Maria degli Angeli, avant d’être définitivement remplacé par ce dernier quelques années plus tard (1669). De la visite pastorale de Mons. Filomarini, effectuée dans notre oratoire le 29 août 1715, il ressort que Mons. Montoya établit la congrégation de Santa Maria degli Angeli, en rédigea les statuts et l’ouvrit aux laïcs issus des corporations de pêcheurs et de paysans. La présence d’une confrérie sous le même titre est également confirmée. Les confrères portaient une tunique blanche avec une cagoule de la même couleur et une mozzetta de couleur violette, ornée d’une image peinte de la Beata Vergine Maria. La mozzetta fut remplacée en 1769 par celle actuellement bleu marine. La même année, les catégories d’artistes et d’artisans furent intégrées.
LE BÂTIMENT
Le bâtiment, à nef unique, est situé sur le périmètre du centre historique de Gallipoli, sur le versant sud-sud-ouest, avec sa façade tournée vers les îlots de Campo dei Piccioni et de l’Isola di Sant’Andrea. Sur la façade de l’oratoire se trouve un magnifique panneau en majolique réalisé en 1942 par la maison napolitaine Raffaele Vaccarella, représentant la Madonna Assunta in cielo, remplaçant la fresque peinte en 1875 par Giuseppe Pagliano. À l’intérieur, les murs latéraux sont décorés de quatre grandes peintures, réalisées au XVIIIe siècle par Diego Oronzo Bianchi, peintre originaire de Manduria : La Multiplication des pains et des poissons, La Distribution des pains, La Dispute entre les docteurs de l’Église et Les Noces de Cana. En partie inférieure et tout autour de la salle, on peut admirer les stalles avec cadres dorés et motifs floraux où s’asseyent les confrères, ainsi que le banc de l’Administration. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’ancien autel en bois fut démoli pour faire place à un nouvel autel en pietra leccese, stuqué en faux marbre polychrome, réalisé en 1876 par le maître-stucateur Luigi Schiavone de Monopoli. Au centre du retable se trouve la peinture représentant la Madonna degli Angeli (XVIIe siècle), attribuée à l’atelier de Gian Domenico Catalano. De part et d’autre, dans leurs niches respectives, se trouvent les quatre statues en bois polychrome des protecteurs de la confrérie : Saint André, protecteur des pêcheurs ; Saint Isidore, patron des paysans ; Saint Joseph, protecteur des artisans ; et Saint Jean-Baptiste, protecteur des artistes. Parmi les œuvres sculpturales, placées dans des niches murales dédiées, on trouve les statues en papier mâché du XIXe siècle, réalisées par le célèbre Achille De Lucrezi, qui sculpta en 1866 Le Crucifix et un Christ mort, puis en 1895 la Madonna Assunta in cielo. Une autre statue représentant la Madonna degli Angeli fut commandée à Naples en 1825. Le simulacre de la Mater Dolorosa (un mannequin habillé) fut offert en 1824. Sur le contre-fort se trouve la tribune où fut installé l’orgue du XVIIIe siècle, œuvre du facteur d’orgues tarentin Giuseppe Corrado.
LES PROCESSIONS
La confrérie, en plus d’organiser les processions de l’Assunta (14 août), patronne de la confrérie ; de Saint André (29 novembre) et de Saint Louis (20 juin), invitées par l’Associazione Cattolica San Luigi, participe également avec celle du SS. Crocefisso à la procession du Christ Mort et des Mystères le Vendredi Saint, en portant dans les rues de Gallipoli le simulacre de la Mater Dolorosa.
Recherche historique et texte par le confrère Antonio Faita.
CONFRÉRIE DE S. MARIA DELLA PURITÀ
Au XVIe siècle, sous le diocèse de l'évêque Giovanni Montoya y Cardona (1659-1666), la Congregazione o Confraternite dei Facchini fut fondée sous le titre de S. Maria della Purità entre 1662 et 1665. Durant ces mêmes années, l’oratoire à nef unique fut construit, avec une tribune en maçonnerie sur le mur arrière, dont les arcs furent décorés de fresques représentant les quatre Évangélistes. L’aula fut ensuite agrandie et un nouvel autel en marbre de style romain fut construit, avec la tribune et l’orgue sur le côté. Les statuts de la confrérie furent approuvés par Ferdinando IV di Borbone le 31 décembre 1768, après avoir été examinés par le Cappellano Maggiore del Regno, et étaient intitulés : Regole per i confratelli Bastagi congregati sotto il titolo di S. Maria della Purità nella città di Gallipoli. Les règles de la confrérie stipulaient que son socle fondamental devait être constitué par la corporation des dockers, appelés vastagi ou bastagi, ainsi que par ceux qui travaillaient dans la production d’huile pour lampes, bien que quelques exceptions aient été faites. Par grâce particulière, d’autres artisans ou civils pouvaient également être admis. Les confrères bénéficiaient de plusieurs privilèges : tous les confrères, ainsi que leurs épouses et leurs filles célibataires, avaient le droit d’être considérés comme membres de la confrérie, bénéficiant également du droit à l’inhumation et du suffrage de quarante messes sur une période d’un an. De plus, les confrères âgés de plus de soixante-dix ans étaient dispensés de travail tout en continuant à percevoir le même salaire qu’un ouvrier. Les veuves et les malades recevaient également une allocation journalière équivalente au salaire d’un travailleur. À cette époque, les confréries étaient de véritables sociétés d’entraide, compensant les manques de la vie sociale et garantissant de meilleures conditions de vie. L’habit de la confrérie est composé d’une tunique et d’une cagoule blanches, ainsi que d’une mozzetta jaune paille bordée de rouge, accompagnée d’un cordon rouge.
Information Municipalité
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